Rétrospective DreamWorks

Ceci est une retranscription écrite de mes coups de cœur de l’émission BLive du 2 novembre diffusée toutes les deux semaines le samedi sur BlueWave (à 36 minutes).

C’est également la première fois que j’expérimente ce format. Il y a beaucoup de redondances qui passent mal à l’écrit, soyez indulgent ^^ ».

Ce n’est pas nouveau, j’ai toujours aimé les films d’animations et si on enlève tout le cinéma d’animation traditionnelle (c’est-à-dire en 2D), il y a deux grands studios qui se partagent le marché. Il y Pixar … Enfin, on va dire Disney. Et DreamWorks.

DreamWorks possède une filmographie quand même assez conséquente avec pas moins de 54 films à leur actif. Je suis à peu près certain que vous n’en avez pas vu la moitié. Bon, je ne vais pas vous jeter la pierre : moi non plus.

Leur premier film était en animation traditionnelle.

Il y avait le sympathique La route d’Eldorado et le très sous-côté Le Prince d’Égypte.

C’est avec les films suivants que le studio a mis les pieds dans la 3d.

Il y a eu le pas terrible Fourmiz et le très sympathique Chicken Run.

Mais c’est avec un film qu’ils se sont vraiment lancés dans la production de film en 3D pour faire concurrence à Pixar avec leur Toy Story, et c’est :

Sorti en 2001, Shrek a été le gros gros carton que ce soit en salle ou par les critiques. Mais le souci avec DreamWorks, c’est qu’après ça … C’est compliqué.

En fait, un peu à l’instar de Pixar, mais j’en reparlerais après, ils se sont un peu reposé sur leur lauriers et les productions suivantes bah … Il n’y a pas grand-chose de foufou.

Il y a eu quand même des trucs un peu notable. Déjà il y a eu un film que j’adore, mais qui a fait un four pas possible en salle. En 2005 est sorti Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou. Vous pouvez y aller sans soucis, c’est du Wallace et Gromit, c’est de l’animation en patte à modelé très drôle.

Il y a eu Madagascar qui n’est pas fou, mais qui a eu un succès monstrueux en salle … Ne cherchez pas, je n’ai jamais compris pourquoi cela avait bien marché.

Enfin, dans le panier des trucs qui sont vraiment bien, il y a eu Dragons que j’adore … Enfin How I train your dragon dans sa version originale et Kung-fu Panda que j’ai bien aimé et qui a bien marché.

Il y a eu un milliard de suites … Et c’est bien là le problème de DreamWorks ; Quand ils ont une licence qui marche bien, bah ils vont en faire des suites et des suites qui ne sont pas forcément du même niveau que la première production. C’était un peu le cas pour toutes les années 2010-2020.

Est arrivé le COVID, cette saloperie qui a foutu tout en l’air, mais de ce fait, ils ont commencé à se remettre en question. C’est là que commence pour moi le renouveau de DreamWorks parce que je vais le mettre en parallèle avec Pixar.

Pixar est une société que j’aime beaucoup aussi, j’aime bien leur films, mais clairement, c’est encore pire que DramWorks comme ils se reposent sur leur lauriers. Ils vont sans cesses essayer de se renouveler côté scénario, niveau écriture … Même si c’est de moins en moins le cas depuis qu’ils ont été rachetés par Disney.

Mais côté technique, cela reste ce que j’appelle de l’animation plastique. C’est-à-dire que l’on a vraiment l’impression d’avoir des jouets qui se baladent à l’écran. C’est probablement dû au fait qu’ils ont commencé avec Toy Story, que c’était des jouets et qu’ils savaient animer des jouets.

Ok, ils ont beaucoup raffiné l’animation pour en faire quelque chose de beaucoup fins et dynamique, mais cela n’empêche que l’aspect plastique est toujours là. Même quand vous regardez Élémentaire ou Vice Versa qui sont sortis très récemment, je continue à trouver que je regarde des jouets s’animer.

Alors que DreamWorks, si on oublie les années 2010-2020, où ils ont continué d’utiliser le même type d’animation que Shrek, c’est à partir de 2022 qu’ils ont commencé à retravailler le style avec Les Bad Guys et sa suite.

On y retrouve un ensemble d’animaux, un peu timbrés, qui, à la base, sont des vilains bandits faisais des casses pour survivre et qui vont devoir apprendre à devenir gentils.

Côté technique, on commence à voir que la frontière entre la 2D et la 3D commence à se flouter. Même si ça reste de la pure 3D, il y a plusieurs plans où il y a une espèce de filtre crayonné qui vient se superposer, sûrement pour rendre les animaux plus convaincant. Cela rends plutôt bien.

Pour autant, c’est un autre film qui m’a le plus surpris à ce niveau. C’est une suite d’un film se déroulant dans l’univers de Shrek : Le chat potté 2 ; avec ces combats réalisé en 2D, mais avec une pâte 3D.

Je ne sais pas trop comment expliquer ça. Ce sont des séquences qui sont tournées en vingts images par secondes. Des séquences qui se retrouvent donc saccadés, mais c’est fait exprès, notamment pour souligner l’aspect dynamique des combats. En fait, ils ont modélisé ces scènes en 3D et ils ont redessinés par dessus pour en faire un style 2D. Cela produit un aspect très spécial qui se rapproche presque du manga.

Beaucoup vous dirons pourtant qu’hormis les scènes de combats, il n’y a pas grand-chose à sauver derrière … Bon, moi, je l’aime beaucoup voilà. Sachez que vous n’avez pas besoin d’avoir vu le premier pour regarder le second, les deux films ne se répondent pas beaucoup.

Mais maintenant, parlons du film de cette année qui est toujours en salle et qui m’a poussé à enregistrer cette chronique alors que je ne pouvais me rendre disponible, car les Utopiales se passent en même temps : Le Robot Sauvage.

C’est concrètement une grosse claque. C’est, je pense, le film de l’année pour moi. Cela va être très compliqué de le détrôner. Autant sur l’histoire qui y ait raconté alors qu’elle est pourtant assez classique que sur le côté technique. J’en reparlerais après, mais déjà qu’avec les films précédents, DreamWorks avait déjà fait une remontée dans les années 2020, on est là à l’apogée de ce qu’ils sont capables de faire.

Concernant l’histoire, on est dans un futur assez lointain où les humains ont développé des super technologies et des super robots autonomes. Suite à une livraison qui se passe mal, un de ces robots est abandonné sur une île déserte. Ce robot s’appelle Rosum 7134 qui sera très vite renommé Rose et elle est simplement programmée pour répondre aux ordres que l’on lui donne. Le truc, c’est que cette île n’est peuplée que d’animaux et, c’est tout le thème du film, une complicité va naître entre les animaux et le robot.

C’est le genre de plot que vous avez normalement déjà lu ou entendu pas mal de fois et honnêtement … Oui, ce n’est pas d’une originalité folle … Par contre, dans l’exécution, c’est incroyable. En effet, cela va plus loin que simplement le thème abordé. Il y a une petite critique écologique et anticapitaliste sur comment les humains gèrent la planète. Je rappelle que c’est un film pour enfants !

Il y a aussi des sujets assez durs comme la mort et il y a d’ailleurs une mort montrée frontalement à l’écran d’une manière crue et assez froide, mais tout en la rendant accessible. Si on devait comparer cela avec quelque chose d’autres, le meilleur exemple serait Bambi. Bambi, si vous l’avez vu gamin, vous en avez fait des cauchemars ; parce que dans Bambi, la mort est montrée directement, on la voit mourir la biche. Ici, ce n’est pas montré, c’est suggéré, mais suggéré d’une manière tellement forte que tu ne peux pas comprendre autrement.

C’est vraiment bien fait, on n’a pas le temps de voir les deux heures passées et c’est là que je vais être obligé de parler de la technique parce que le film à une 3D incroyable et qui est la somme de tout ce qu’ils ont entrepris dans les années 2020.

Globalement, on est sur une 3D que j’appellerai crayonnée. C’est-à-dire qu’à chaque fois qu’une animation faire se faire, qu’une image va bouger, le côté plastique va disparaître. On sent qu’il y a des coups de crayons, on sent que l’animation a été travaillée jusqu’au bout.

Alors ok, ce sont des animaux, donc je pense qu’ils ont repris les mêmes astuces que précédemment pour sublimer le fait que comme ce sont des animaux, il faut que les poils, les plumes, etc. ai un sens … Pour autant, là, même quand le robot bouge, il y a cet effort qui a été fait. Même dans les décors ! Tout a une pâte graphique exceptionnel.

Que vous ayez des enfants ou non, que vous soyez fan d’animation moderne ou traditionnelle, foncez voir ce film qui est la meilleure production DreamWorks à ce jour.

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