Ceci est une retranscription écrite de mes chroniques de l’émission Divan dit vent du 26 janvier.
Mon année 2024 n’a pas été très rempli niveau culturel. En dehors de la myriade de films que je regarde tous les vendredis et dimanches soir sur la Nanami, cette année a été principalement cannibalisée par les jeux d’Hoyoverse, à savoir Genshin Impact et Zenless Zone Zero.
Pour autant, toujours sur la Nanami, on regarde aussi des animes le lundi soir et parmi ceux-ci, un s’est clairement démarqué du lot : Summer Time Rendering.
La chute inexorable du temps
Shinpei est un étudiant qui a quitté son île natale pour partir étudier en ville. Deux ans plus tard, il y reviens, mais pour une triste raison : Ushio, son amie d’enfance est décédé. Mais il y a quelque chose de louche derrière sa mort et il semble que cela ne sera pas la dernière.
Ça, c’est le plot de base de l’anime. Mais il va falloir que je développe un peu plus parce que le génie de l’anime vient de sa mécanique principale : le voyage dans le temps.
Shinpei a obtenu un don un peu particulier quand il était plus jeune : il a les yeux verrons. Alors, en dehors de combler mon hétérochromatophilie et de gagner instantanément dix points de charisme, cette particularité a d’autres effets. Quand il meurt, il remonte le temps au dernier point de sauvegarde.

Cela vous rappel Re-Zero ? Bah c’est en effet le même principe, mais en beaucoup plus cohérent. Le principal problème des lignes temporelles de Re-Zero est que ses points de sauvegardes sont assez arbitraires. Il semble que ce soit approfondis et expliqué dans la deuxième saison, mais le rythme haletant de la première saison est tellement inexistant dans la saison suivante que je n’ai pas encore eu la motivation pour continuer.
Concernant Summer Time Rendering, le mécanisme ici est très simple : À chaque mort, il revient dans le temps au début de la boucle … Avec un délai. Plus il remonte le temps, plus le temps le rattrape. Au bout d’un moment, s’il remonte trop le temps, il n’y aura plus de point de sauvegarde disponible. C’est comme un système de sauvegarde automatique dans un jeu vidéo, mais pas à des moments clefs ; juste tous le temps.
L’anime va utiliser avec ce concept pendant tout l’anime, le personnage principal va petit à petit apprendre à jouer avec pour essayer de découvrir tous les mystères de l’île. Ce n’est d’ailleurs pas l’unique règle du jeu qui va ponctuer l’aventure, mais je ne vais pas m’appesantir dessus, je ne veux pas divulgacher plus que ça.

C’est sur ce point que l’anime est génial : chaque règle qu’il instaure est intelligemment mis à l’image. Souvent le héros échoue, meurt, réfléchi et trouve une solution tordue en exploitant les règles à son avantage. Tout en oubliant pas que s’il échoue trop, c’est la fin de la partie. C’est comme un bon jeu vidéo 😀
Mais bien que je dresse un portrait idyllique de l’anime, il n’est pas parfait. Le rush final est malheureusement un poncif de ce qu’on voit un peu partout en japanimation. Certaines règles sont brisées et la cohérence en prend un petit coup, même si ce n’est pas rédhibitoire.
Et l’anime se finit sur une dernière image qui est absolument parfaite, nous laissant perdu sur l’avenir des personnages. Est-ce qu’on est reparti sur une nouvelle boucle ? Est-ce que cette nouvelle boucle est une boucle infini ou est-ce que le héros qui a maintenant toutes les règles en tête va en profiter pour faire une boucle parfaite ? Hiiiiiiiiiii, j’adore cette fin <3

Attendez quoi ! Ce n’est pas le dernier épisode ? Non. NON ! Ne gâchez pas ce moment.
ET MERDE. Encore un anime victime du syndrome de la meilleure fin nulle et feignante, aussi appelé syndrome Jun Meada.
Pourquoi Jun Meada ? C’est pourtant un compositeur, pas un scénariste ! Et bien malheureusement pour lui, mais à chaque fois qu’il est impliqué dans un anime, sa fin est à chier ; ou plutôt sa fin est parfaite avant de devoir réduire à néant tout ce qui a été mis en place dans l’entièreté de l’animé, comme si tout ce qui s’était passé n’avais servi à rien. Ses fins ont d’ailleurs la désagréable particularité de faire revivre des personnages morts sans raison ou avec une raison de merde.
Des exemples ? Attention spoiler !
- Air : Misizu meurt dans les bras d’Haruko. Épisode suivant : Deux enfants exactement comme eux se balade sur la plage
- Clannad : Tomoya meurt, mais grâce à des bouboules lumineuses elle est de nouveau sur pied
- Charlotte : LOL
- Angel beat’s : Alors je n’ai plus beaucoup de souvenir de celui-ci, je ne pourrais pas vous dire vraiment pourquoi, mais j’ai le même énervement
Pour les autres, je ne les aient pas vus, mais il semble que soit la même rengaine.

Y’en a marre bordel. Pas que je veuille forcément une bad end à chaque fois. Ni même une fin ouverte. Juste que forcer une happy end au marteau piqueur est frustrant et inutile.
Cher scénariste : Vos lecteurs et vos spectateurs ne sont pas des turbos débiles, vous pouvez écrire quelque chose qui semble peut-être incomplet pour vous, mais qui laisse notre imagination faire le reste. Le plus dur n’est pas de rendre une copie parfaite, c’est de savoir s’arrêter avant que cela ne devienne fade.
Bref, pour Summer Time Rendering, c’est la plus nulle, la plus feignante, la plus niaise fin qui est été donné d’écrire. Tout le monde est vivant, haha, la vie est belle. FUCK.
Malgré tout cela, je vous recommande énormément le visionnage de Summer Time Rendering. Juste, par pitié, ne regardez pas l’épisode 25. Ou si vous le faites, vous voilà averti, regardez-le comme s’il n’étais pas canon.
Le temps d’une civilisation
Il va falloir quelque chose pour me calmer maintenant. Alors, autant mater un truc ni bon, ni mauvais. Tiens une romance avec un plot aussi usé qu’éculé. Allez c’est parti.

Nous sommes dans un monde d’héroique-fantaisie. Les humains contre les démons. Une guerre de 15 ans remporté par les humains mais au prix de trop nombreux sacrifices. Yuusha (ça veux littéralement dire « héros » en japonais), notre valeureux guerrier décide de quitter ses compagnons d’armes pour aller lui-même botter les fesses du roi-démon dans son château.
Que ne fut pas sa surprise de voir que le roi-demon est en fait une belle reine au bonnet G. Elle se livre au héros sans combattre et fin.
Haha. je vous ai bien eu ! En fait, non, bien qu’elle se rende, ce n’est pas pour mourir, mais plutôt pour proposer une alliance avec le héros pour essayer d’arriver à une paix entre les deux nations, sans perdants ni gagnants … en le draguant lourdement. Mais genre vraiment xD

Bon, ça marche plutôt bien vu qu’ils se marient en secret dans la foulée et … C’est tout pour la romance.
Donc, ouais, si vous êtes venu pour les fleurs bleues, vous pouvez vous arrêter à l’épisode 1, il n’y aura plus rien ensuite, même pas deux mains qui s’effleurent.
Mais ce n’est pas grave, parce qu’on va maintenant jouer à Civilisation. Parce que, oui, le reste de l’animé est une partie géante de Civilisation dans un monde où l’on doit réussir à développer le monde des humains qui n’a pas pu progresser à force de guerres incessantes, gagner du temps chez les démons pour éviter qu’une nouvelle guerre éclate et créer des échanges pacifiques entre les deux pays.
Sur cet aspect là, l’animé s’en tire très bien. Chaque épisode va se concentrer sur un aspect. La culture de la pomme de terre pour nourrir efficacement la population, des écoles pour répandre le savoir, une économie pour construire un commerce international, l’imprimerie pour communiquer efficacement.
Il y a des moins bon côté, comme le fait que le héros et la reine démone aient des pouvoirs un peu over pété, mais bon, on commence à avoir l’habitude.
En bref, mater le, ça vaut le coup et c’est disponible en fansub chez la team Yarashii (car jamais distribué en France).