Une balade vidéoludique teintée de nostalgie

Ceci est une retranscription écrite de ma chronique dans l’émission BLive du 5 avril diffusée toutes les deux semaines le samedi sur BlueWave.

[ Rediffusion bientôt ♪ ]

Cette semaine a été annoncée la Switch 2 et histoire d’énerver un peu Nintendo, j’ai décidé d’aller faire un tour dans un territoire que la firme nippone déteste : l’émulation.

On ne parlera pas cette fois-ci d’émulation Switch, mais on va plutôt remonter plus loin dans le passé et rejouer aux jeux de notre enfance, qu’ils soient de Nintendo ou pas d’ailleurs.

Enfin, quand je parle de balade, je parle bien de jouer partout, tout le temps ; et quel meilleur moyen que celui que vous avez forcément dans les mains ou dans la poche en ce moment : votre téléphone.

Le guide tout-en-un pour se monter sa console

On va éliminer tout de suite le Bowser au milieu du château : je ne vais m’intéresser ici qu’à Android. L’émulation sur iOS existe, mais Apple étant hostile à voir ce genre de logiciel sur ses appareils, leur installation est complexe et passent par des magasins d’applications tiers dont je ne fais guère confiance.

Contrairement à Android où le monde de l’émulation évolue tout le temps, devenant de plus en plus complète et performante malgré les limitations du système de Google.

Aujourd’hui, si vous avez une vieille tablette, vous pouvez la transformer assez facilement en une console d’arcade rétro faisant tourner à peu près toutes les consoles jusqu’à la sixième génération (c’est-à-dire jusqu’à la Dreamcast ou la Gamecube, même si côté Sony, on s’arrêtera à la PS2).

Si c’est la route que vous souhaitez suivre, alors je vous conseille de suivre l’article et la vidéo de Retro Game Corps sur le sujet :

Ce guide extrêmement complet est parfait pour se monter une plateforme d’émulation, mais je trouve que c’est un peu comme envoyer le Metal Gear pour tuer un Pikmin quand il s’agit de jouer rapidement sur mobile.

Une solution clef-en-main plus nomade

On va donc maintenant regarder ma façon de jouer au quotidien sur Android en utilisant une seule application gratuite à tout faire : Lemuroid.

Lemuroid, comme RetroArch, utilise les cœurs de libretro pour faire fonctionner ses émulateurs. Son avantage par rapport à RetroArch, c’est qu’il masque complètement sa complexité derrière une interface native à Android et adapté pour le tactile.

Niveau consoles supportées, cela ne va pas aussi loin que RetroArch, mais on a quand même de quoi faire :

  • Atari 2600 (A26)
  • Atari 7800 (A78)
  • Atari Lynx (Lynx)
  • Nintendo (NES)
  • Super Nintendo (SNES)
  • Game Boy (GB)
  • Game Boy Color (GBC)
  • Game Boy Advance (GBA)
  • Sega Genesis (aka Megadrive)
  • Sega CD (aka Mega CD)
  • Sega Master System (SMS)
  • Sega Game Gear (GG)
  • Nintendo 64 (N64)
  • PlayStation (PSX)
  • PlayStation Portable (PSP)
  • FinalBurn Neo (Arcade)
  • Nintendo DS (NDS)
  • NEC PC Engine (PCE)
  • Neo Geo Pocket (NGP)
  • Neo Geo Pocket Color (NGC)
  • WonderSwan (WS)
  • WonderSwan Color (WSC)
  • Nintendo 3DS (3DS)

Configuration

Une fois installé depuis le Play Store, la configuration est très simple.

Tout d’abord, il faut autoriser les notifications. Android à une faucheuse tendance à tuer les applications qui tourne en tâche de fond et ce serait dommage de perdre votre partie dès que vous recevez un appel ou que vous alliez regarder rapidement quelque chose sur une autre application. Lemuroid va créer une notification quand vous serez en jeu pour garder l’application active jusqu’à ce que vous quittiez le jeu.

Ensuite, il faudra créer un dossier racine qui accueillera tous vos jeux. Vous pouvez l’appeler comme vous le souhaitez, je l’ai nommé Lemuroid sur la capture d’écran que j’ai faites.

Le reste est expliqué dans la petite info-bulle que l’on obtiens en appuyant sur le bouton d’information en haut de l’écran. Concrètement, cela consiste à copier ses jeux dans un dossier par consoles.

Concernant les paramètres, il n’y a pas grand chose, mais passons en revue les plus importants :

  • Sauvegarde automatique : Je vous conseil chaudement d’activer cela. Même si la notification créée par Lemuroid empêche de tuer l’application, elle peut quand même se faire détruire en cas de manque de mémoire. Ce paramètre sauvegarde l’état dès que l’application n’est plus affichée à l’écran.
  • HD mode : Contrairement au paramètre précédent, je vous déconseille de l’activer. Il sert à appliquer une espèce de cel-shading chelou autour des textures pour « faire HD ». Le rendu est vraiment pas top.
  • Filtre d’affichage : Là, c’est selon vos préférences. Il s’agit d’un filtre pour tenter de reproduire les artéfacts et l’apparence des TV et écrans d’antan (voir captures d’écrans après cette liste).
  • Vibrer au toucher : Active ou désactive les vibrations et retours haptiques
  • Périphériques externes : Lemuroid reconnais automatiquement les manettes et fera disparaitre les boutons à l’écran quand c’est le cas. Cette section permet de remapper les boutons de la manette.
  • Sauvegarde dans le nuage : C’est l’équivalent Steam Cloud, mais pour vos jeux rétros (et stocké sur votre Google Drive). Cela permet de sauvegarder vos sauvegardes de jeux et les synchroniser entre vos appareils Android.
  • Gérer les cœurs : L’émulation DS et 3DS est un peu plus complexe que les autres et cela permet de choisir entre deux émulateurs différents. Certains jeux fonctionneront avec l’un ou l’autre.
  • BIOS : On en parle juste après
  • Paramètres avancés : Pas besoin d’y toucher.

Certaines consoles ont besoin d’un BIOS pour fonctionner. Il s’agit du logiciel interne à la console d’origine qui est la plupart du temps sous copyright. Il faut normalement l’extraire vous-même depuis votre console pour prouver que vous la possédez. J’estime qu’on est sur des consoles qui ont déjà bien vécu, les télécharger sur un site d’archive bien connu me semble donc tout à fait légitime 😀

Pour clore ce chapitre sur Lemuroid, je vous partage quelque capture de comment rends le jeu sur différentes consoles. Je vous laisse trouver de quels jeux il s’agit à chaque fois 😉 Notez que toutes les captures sont faites à la verticale, mais le logiciel fonctionne et s’adapte à l’horizontal sans problème.

Dreamcast

Lemuroid c’est bien, mais cela ne fait pas tout. Je mettrait régulièrement à jour cet article en rajoutant les consoles manquantes au fur et à mesure que je les testerai.

En ce moment, je suis sur Grandia 2 sur Dreamcast. Retro Game Corps dans son guide propose d’utiliser ReDream, mais il a un gros souci pour moi : certaines fonctionnalités sont bloquées derrière un paiement.

Vous me connaissez, quand c’est gratuit, c’est que ce n’est pas cher et donc j’ai été voir ce qui se faisait ailleurs. Je vais donc vous guider vers son alternative directe : Flycast.

La configuration est un peu plus poussé que celle de Lemuroid. Ci-dessous se trouve une configuration type que je mettrais sur un appareil Android relativement récent qui ne serait pas non plus une bête de course. Vous pouvez avoir une description de chacune des options en cliquant sur le (?) de chaque option.

À SUIVRE …

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